De plus en plus de gens adoptent le véganisme non seulement parce que nous nous devons de respecter et protéger les êtres innocents et vulnérables, mais également comme une solution aux nombreux problèmes qui se présentent à nous, aussi bien en tant qu’individus que dans la société en général. La crise grandissante en matière de santé et d’environnement, l’urgence climatique en cours, et l’utilisation accrue de la violence à l’échelle globale sont tous des éléments qui contribuent à susciter la peur face à l’avenir.
Lorsque nous prenons le temps de nous familiariser avec les raisons, nombreuses et impérieuses, de devenir végane, nous réalisons qu’une partie de nous-mêmes détient déjà la réponse : notre conscience.
Nous ne connaissons peut-être pas l’exploitation animale sous tous ses aspects mais nous savons que tous les êtres sensibles non-humains subissent inévitablement des souffrances et sont abattus pour devenir des produits dont nous n’avons pas besoin mais que nous choisissons quand même de consommer.
Nous ne connaissons peut-être pas tous les faits qui portent à réfléchir quant à l’impact de l’agriculture animale sur l’environnement, la faim dans le monde, et la santé des humains, mais nous savons que nos actions détruisent la planète, que ses habitants en trop grand nombre meurent de faim, et qu’il existe un lien direct entre l’alimentation et la santé.
Nous ne connaissons peut-être pas le véganisme dans tous ses détails pratiques, mais à toutes fin pratique nous connaissons et vivons déjà selon la vérité fondamentale par laquelle causer du tort pour le plaisir n’est pas un ‘choix personnel’ mais un abus de pourvoir. Le refus d’imposer la misère et la mort – pour un plaisir gustatif, une babiole ou un moment de divertissement – n’est pas un sacrifice de notre part, mais bien le plus fondamental des actes de décence humaine.
La plupart d’entre nous sommes d’accord intellectuellement pour dire qu’il est injustifiable de causer un préjudice pour le plaisir ou la commodité, que les victimes soient humaines ou non.
Pourtant, parce que nous vivons au sein de sociétés hautement spécistes, et une culture à l’échelle mondiale qui nourrit d’extrêmes préjugés à l’égard de tous les animaux qui ne sont pas humains, la majorité des gens sont prêts à fermer les yeux sur les dommages auxquels ils contribuent quand ils en tirent eux-mêmes quelque avantage, que ce soit sous forme de nourriture, de possession, de vanité ou de divertissement.
Dans nos sociétés d’aujourd’hui, soi-disant civilisées, des milliers de milliards d’êtres sensibles non-humains sont tenus en esclavage ou en servitude afin d’être utilisés comme ressources pour les humains, et leurs ‘propriétaires’ sont légalement autorisés à les soumettre à tous genres d’actes barbares au nom du profit, de la commodité et du plaisir.
Pour l’industrie de l’agriculture animale, qui considère les êtres sensibles non-humains comme des unités de production rentables – des machines qui rapportent de l’argent – la violence est un moyen incontournable d’extraire de leurs corps des produits qui rapportent. De par le monde, ce sont les consommatrices.eurs de ces produits qui créent la demande, même si la plupart ne sauraient imaginer participer elles.eux-mêmes à de telles violences.
Un nombre croissant de gens dénoncent les abus odieux qui se produisent dans le cadre des opérations quotidiennes des différentes branches de l’industrie animale : confinement intensif, insémination forcée, séparation de la mère et de l’enfant, abattage des nourrissons, castration, écornage, caudectomie, débecquage, mulesing, déchaussage, échaudage vivant, et bien plus.
Toutefois, même si le pire de ces abus était aboli, il serait néanmoins immoral et inexcusable d’asservir, exploiter et abattre des êtres sensibles, de les utiliser comme des ressources, comme s’ils étaient de simples objets inanimés plutôt que des individus doués de sentiments.
Le fait demeure que ces horribles pratiques existent pour répondre à la demande des consommateurs qui exigent des œufs, du lait, de la ‘viande’, du cuir, du miel, de la laine, du duvet, de la fourrure et autres produits provenant de l’exploitation animale. Nous pouvons cependant mettre fin à toute cette misère simplement en substituant les produits animaliers – tous issus de l’oppression et la cruauté – par des produits véganes.
Tellement de souffrances dans le monde sont inutiles et hors de notre contrôle maisq la misère et la mort des animaux qui sont exploités et tués pour notre plaisir et notre convenance personnelle est une situation sur laquelle chacun.e de nous peut exercer un contrôle total.
Devenir végane est la réponse logique à la prise de conscience que personne — peu importe son espèce — ne devrait, en nul cas, être utilisé.e à des fins de commodité pour satisfaire le plaisir et comfort de quelqu’un d’autre.
Être végane est notre opportunité de devenir ce que nous serions déjà si on ne nous avait pas appris qu’il est acceptable de tourner le dos aux droits et aux besoins de nos semblables si demeurer insensible à leurs souffrances et leur détresse nous amène à la satisfaction de nos plaisirs.
Vivre en tant que végane, c’est simplement vivre selon les principes et les valeurs que la majorité d’entre nous revendiquons déjà comme étant les nôtres.