Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, le nombre de personnes confrontées à la privation alimentaire chronique est passé à près de 821 millions en 2017 contre 804 millions en 2016.
Cela signifie qu’il y a assez de personnes affamées pour remplir presque deux continents entiers et — chaque jour — la famine tue plus de 16 000 enfants, soit un enfant toutes les cinq secondes.
En même temps, il a été prouvé qu’il y a suffisamment de nourriture sur terre pour nous nourrir tous.
Si c’est le cas, pourquoi les gens du monde entier continuent-ils à mourir de faim ? La réponse réside en grande partie dans la production d’aliments d’origine animale.
Les animaux que nous mangeons sont de mauvais convertisseurs lorsqu’il s’agit de transformer les aliments en énergie et en muscles. Par conséquent, même s’il y a suffisamment d’aliments végétaux cultivés pour nourrir l’ensemble de la population humaine, la majorité des cultures (y compris celles des pays où les gens meurent de faim) sont destinées au « bétail » des pays riches et, puisque la quantité de nourriture produite par l’industrie animale est bien inférieure à celle des aliments végétaux, le « retour sur investissement » est moindre et l’homme meurt de faim.
En 2018, Elementa Science a publié son étude, la Production alimentaire mondiale actuelle est suffisante pour répondre aux besoins nutritionnels humains en 2050 à condition qu’il y ait une adaptation sociale radicale.
Ce rapport détaillé explique de façon rigoureuse à quel point il est inefficace de nourrir les humains en donnant des plantes à d’autres animaux.
Les auteurs ont conclu que le pourcentage de plantes comestibles destinées à l’alimentation des animaux d’élevage qui finissent par être livrées à l’homme sous forme de produits animaux n’est que de 34 %, ce qui signifie que nous perdons les deux tiers de chaque calorie comestible humaine en donnant des plantes aux autres animaux plutôt que de manger ces plantes-là directement.
Alors que des centaines de millions de personnes dans le monde souffrent des effets dévastateurs de la faim, il devient clair que manger des produits d’origine animale n’est pas seulement un abominable abus de notre position de pouvoir sur les autres animaux, mais aussi un affront inadmissible aux droits de nos frères et sœurs humains dans les pays pauvres.